Session à Issy-les-Moulineaux

 

 

Les 11 et 12 février 2017, 150 membres de la Fraternité de La Pierre d’Angle (dont 20 enfants et jeunes) se sont rassemblés pour leur rencontre annuelle.

Cette année était un peu spéciale : nous avions choisi la date du 12 février puisque c’est celle de la naissance du père Joseph Wresinski, lui dont nous essayons de mettre en œuvre la spiritualité à la suite du Christ.

« Savoir ce que pensent les plus pauvres est l’expertise essentielle, car c’est aussi l’expertise de ce qu’attend de nous Jésus Christ », écrit le père Joseph, dans Les pauvres, sont l’Église (p. 217). Nous faisons pleinement nôtre cette intuition fondamentale. Et nous sommes conscients que cela nous conduit vers des chemins où nous ne voudrions pas aller : car pour aller à la recherche du Seigneur, « nous avons avantage à utiliser la boussole qui nous est donnée dans l’Évangile. Elle ne semble pas nous conduire vers un camp politique plutôt que vers un autre, vers telle classe plutôt que vers telle autre. Elle nous oriente toujours vers un au-delà, vers un hors-la-ville, vers des chemins creux où personne n’a envie d’aller. Quand je disais : où est le Seigneur ? j’entendais : où allons-nous le chercher ? Peut-être nous échappera-t-il, mais il est de notre mission d’évaluer toute politique, tout combat d’après la question : sommes-nous vraiment allés jusqu’au bout, jusqu’au plus exclu, mettant ainsi de notre côté toutes les chances d’avoir le Christ avec nous ? » (Les pauvres sont l’Église, p. 123-124)

Au cours de cette session, nous avons réfléchi à la devise sacerdotale du père Joseph : « Va au large, et jette tes filets. »

Nous avons d’abord, le samedi matin, célébré le Seigneur en nous rappelant combien les difficultés de la vie peuvent devenir source de bénédictions et de transfiguration : ce n’est pas magique, mais le fruit d’une longue route de libération. Puis, à travers des travaux en petits groupes, des temps en plénière, des ateliers manuels, nous avons tenté d’approfondir ce que nous disait aujourd’hui le père Joseph.

Le samedi soir, une grande fresque nous a été présentée : la vie du père Joseph, à travers du théâtre (par les enfants et les jeunes), des texte et des photos, des chants. Un moment exceptionnel, à la fois d’intériorité et de joie.

Nous terminions la rencontre par une liturgie eucharistique, joyeuse et dynamique.