Un texte de Marcel Le Hir

 

 

Texte écrit par Marcel Le Hir membre du groupe de Rennes (avril 2017).

 

 

 

Quand l’eau du baptême irrigue la vie

 

 

Ce qui était inconcevable, impensable il y a quelques années, aujourd’hui se réalise.

Ma petite enfance, sans que j’en réalise les bienfaits, fut depuis mon baptême orientée sur l’histoire de Jésus. Ce que mon adolescence, à travers les épreuves, confirma et que ma jeunesse mit en œuvre, toujours à travers les embûches.

Mais ma croyance devint exigeante quand il fallut faire l’expérience d’aimer.

Oui, aimer et croire pour être en réalité avec moi, donc avec Jésus, demandait un acte de foi. Cette foi demandée au baptême par mes parents, « dans leur pauvreté », était donc mise à l’épreuve.

J’aurais voulu comprendre les mystères, mais les mystères sont durs à comprendre. Il aura fallu 50 ans, la maladie due à l’alcool, des interrogations et de l’obstination sans jamais rien céder, pour qu’au plus profond de moi, dans la plus profonde détresse que j’ai connue, la porte s’ouvre sur « ma vérité ». Je dis bien « ma vérité » car c’est elle qui me convient et qui aboutit à ce que je crois : l’évidence de la vie éternelle.

L’histoire de l’Annonciation, du « oui » de Marie pour une conception par l’Esprit, de la Nativité, des miracles qui jalonnent la vie de Jésus, tout cela revenait dans ma mémoire et surtout cette identité de Jésus, Fils de Dieu, qui justifie ma foi aujourd’hui. Ce Jésus qu’on conduisit jusqu’à la mort « même innocent », pour racheter les fautes de tous ceux qui ont péché. Oui, lui, l’innocent que malgré tout on condamne, que l’on frappe et que l’on va tuer, qui meurt crucifié et qui pourtant pardonne.

Il meurt, mais c’est là que l’incompréhensible se produit !

Après trois jours au tombeau, il ressuscite et apparaît à ses amis qui n’en reviennent pas. Tout cela est une belle histoire mais malgré ces miracles et la résurrection de Jésus, s’il n’y avait pas la réalité de la vie éternelle, elle perdrait tout son sens.

Que d’épreuves, quel chemin parcouru, pour qu’aujourd’hui j’essaie de donner le meilleur de moi-même. Et je crois fermement que mes parents, en me faisant baptiser dans l’Esprit de Jésus souffrant, m’ont ouvert la voie pour donner un sens à ma vie, car eux-mêmes dans leurs souffrances, croyaient en Jésus. Merci à eux de ce cadeau impérissable.

La plus belle des richesses c’est l’Amour du Christ qu’on reçoit au baptême. A nous de faire grandir cet amour tout au long de notre vie.

Tu m’as ouvert les yeux, tu m’as ouvert le cœur, tu m’as fait naître au monde pour y vivre ton amour. Alors, Seigneur, un jour j’ai compris et aujourd’hui, je prie pour tous ceux qui te cherchent pour qu’ils te reçoivent en vérité.

 

18 avril 2017