Conseil de La Pierre d’Angle

 

Le mardi 13 juin 2017, nous avons consacré notre journée du Conseil de La Pierre d’Angle à une lecture, méditation et réflexion autour du récit de la guérison d’un paralysé : cet homme handicapé qui est amené par quatre amis et qui, parce qu’il y avait trop de monde dans la maison où se trouvait Jésus, est descendu auprès de lui par une ouverture faite dans le toit (Évangile de Marc 2, 1-12).

 

Voici les points importants issus de nos échanges que nous avons souhaité communiquer à tous les groupes de La Pierre d’Angle :

Avec l’Évangile que l’on a lu aujourd’hui au Conseil de La Pierre d’Angle nous avons appris que :

  • Pour le Conseil de La Pierre d’Angle, il est fondamental, essentiel de commencer par partager l’Évangile avant toute réflexion ou toute décision à prendre.
  • Dans le Conseil, nous devons faire en sorte que la foule permette que le plus malade, le paralysé, aille vers Jésus, que Jésus soit accessible, que l’on ne soit pas obligé de passer par le toit. L’un de nous dit : « quand on est bien élevé c’est comme cela qu’on doit faire. On laisse la place. ».

Mais si on doit défaire le toit, si on est obligé de le faire, il faut être outiller pour passer par là. Il faut prévoir tous les chemins possibles pour arriver à Jésus.

  • Les « porteurs » sont importants car ils rendent service. Mais en même temps le malade leur rend service : ils peuvent ainsi se sentir utiles. Car quand le paralysé est guéri, ils peuvent se sentir devenir inutiles. Il faut qu’ils continuent à être des porteurs.
  • Jésus pardonne les péchés du paralysé, mais doit se justifier en accomplissant un miracle. Il a bien compris qu’on demande toujours aux pauvres de se justifier. Les « porteurs » ont la foi ; mais nous aussi, comme pour Jésus, disent les plus pauvres, on nous demande toujours de justifier notre foi. Il ne faut pas demander aux plus pauvres de justifier leur foi mais avoir confiance qu’elle est déjà là et que c’est elle qui permet la guérison.
  • Avec Jésus, il se passe toujours quelque chose d’inattendu.

Il faut aller chercher tous ceux qui sont encore paralysés, qui ne peuvent pas encore bouger : c’est peut-être celui qui ne croit même pas que Jésus peut le guérir, et c’est celui-là qu’on doit aussi aller chercher.

 

Commentaire de l’un des participants, Marcel Le Hir, membre du comité de pilotage.

Que ce soit le scribe, la foule ou le paralysé, nous avons tous à un moment donné été un de ces personnages. Mais grâce à la rencontre de Jésus, à travers La Pierre d’Angle, notre regard a changé, notre cœur aussi. C’est cela le miracle de Jésus : on porte dans notre sac à dos l’espérance, la joie, l’amour.

Le paralysé du récit de l’évangile représente ceux qui ne peuvent pas bouger, ceux que nous ne connaissons pas encore, les absents de nos groupes et que nous avons à rejoindre.

La force du Conseil de La Pierre d’Angle, c’est ce que nous portons chacun dans notre cœur. À travers le texte que nous avons travaillé, notre propre vie ressort, et on se nourrit de la parole de l’autre pour ne faire qu’un en Jésus. Le Conseil doit être le terreau pour faire fructifier nos groupes.

On voit bien comment l’Évangile nous transforme pour être porteur de la souffrance de l’autre pour notre propre guérison. Nous avons besoin de la vérité des autres, et nous devons être une parole qui écoute, une parole qui ne nie pas ce qu’il voit ou ce qu’il entend.

Alors soyons par ce Conseil le poumon qui fait respirer La Pierre d’Angle, toujours en y mettant la personne de Jésus au centre.