Participation à l’Assemblée des évêques à Lourdes

 

 

 

Au sujet de la présence d’une trentaine de personnes en situation de pauvreté pour un temps d’atelier avec les évêques, au cours de leur Assemblée de novembre 2021, à Lourdes, le titre d’un article du journal La Croix écrivait :

« Invités à Lourdes, les fidèles précaires en demande de reconnaissance au sein de l’Eglise. »

Oui bien…, mais ce n’est pas seulement de « reconnaissance » que les très pauvres de nos fraternités ont nécessité…

C’est avoir une place, avoir une parole. Et c’est tout autre chose qu’une simple reconnaissance…

On peut en effet être reconnus, respectés…, mais n’être pas écoutés, encore moins entendus.

Avoir une place où chacun puisse répondre à l’appel qui lui aurait été adressé ; avoir une parole à partir de l’expérience qui est la leur : tel est le souhait, décliné de multiples manières, de ceux qui vivent en dehors de ce que l’Église propose pour les autres.

Non pas seulement reconnus, mais mis au cœur de l’Église, comme le moteur.

De ce point de vue, le pape François nous indique la voie à suivre, dans ce texte stupéfiant si nous le mettions en pratique. Il s’adresse aux membres de la Caritas d’Italie, et il veut leur indiquer une triple voie. Voici la première voie :

« La première voie est la voie des laissés-pour-compteC’est d’eux que l’on part, des plus fragiles et sans défense. D’eux. Si l’on ne part pas d’eux, on ne comprend rien. C’est avec leurs yeux que nous devons regarder la réalité, car en regardant avec les yeux des pauvres, nous regardons la réalité d’une manière différente de ce qui vient dans notre mentalité. On regarde l’histoire dans la perspective des pauvres, car c’est la perspective de Jésus. »

 

 » SI ON NE PART PAS DES PLUS FAIBLES,

ON NE COMPREND RIEN ! « 

 

Au moins, là, les choses sont clairement dites…