Visitation à Noisy-le-Grand

 

La fraternité de La Pierre d’Angle s’inscrit dans la spiritualité du père Joseph Wresinski.

Notre fondement est la vie et la parole de Jésus, le Christ, telles que nous les recevons des Evangiles lus dans l’Eglise. Mais nous lisons ces textes des Evangiles selon un point de vue, celui du père Joseph. Notre ancrage, c’est la manière dont le père Joseph lisait ces textes et les laissa irriguer toute son action.

Le père Joseph considéra son entrée dans le camp de Noisy-le-Grand, en juillet 1956), comme un « tournant » : c’est là, au contact de quelques 250 familles très pauvres, qu’il comprit que la misère était collective et qu’elle exigeait donc des réponses collectives. C’est là aussi qu’il saisit que la destruction de la misère « ne sera pas simplement affaire de gouvernement ; ce sera aussi affaires d’hommes acceptant de marcher avec les exclus, de lier leur vie à leur vie, parfois de tout quitter pour partager leur sort » (Les pauvres sont l’église, éd. de 1983, p. 15 ; éd. de 2011, p.25).

C’est pour approfondir notre lien avec le père Joseph que les deux fraternités de Paris et de Poissy allèrent passer une journée à Noisy-le-Grand, en ce lieu inaugural.

Après avoir réfléchi autour de la vie du père Joseph, avoir visionné un très court film (La rue des fleurs), mangé ensemble, nous avons célébré l’eucharistie, nous rappelant ces mots :

« S’il y a un lieu où se proclame le refus de la misère, mais un refus, j’allais dire total, global, absolu, c’est lorsque le corps et le sang du Christ nous sont offerts. Puisque Lui, pour refuser, pour proclamer, pour ratifier son refus, en est mort, en est mort sur la Croix. Nous épousons à travers l’Eucharistie la mort du Christ, signe de la contestation permanente de Dieu contre la misère »

                  (Telle est l’Eucharistie, Paris, Le Cerf, 2005., p. 53).