Groupe de Paris, dans la revue Messages

 

 

 

Le buisson ardent

Moïse était berger du troupeau de son beau-père Jethro, prêtre de Madiane. Il mena le troupeau au-delà du désert et parvint à la montagne de Dieu, à l’Horeb. L’ange du Seigneur lui apparut dans la flamme d’un buisson en feu. (…) Moïse se dit alors : « Je vais faire un détour pour voir cette chose extraordinaire : pourquoi le buisson ne se consume-t-il pas ? » Le Seigneur vit qu’il avait fait un détour pour voir, et Dieu l’appela du milieu du buisson : « Moïse ! Moïse ! » Il dit : « Me voici ! » Dieu dit alors : « N’approche pas d’ici ! Retire les sandales de tes pieds, car le lieu où tu te tiens est une terre sainte ! Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob. » Moïse se voila le visage car il craignait de porter son regard sur Dieu.

Le Seigneur dit : « J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu ses cris sous les coups des surveillants. Oui, je connais ses souffrances. Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens et le faire monter de ce pays vers un beau et vaste pays. (…) Maintenant donc, va ! Je t’envoie chez Pharaon : tu feras sortir d’Égypte mon peuple, les fils d’Israël. » Moïse dit à Dieu : « Qui suis-je pour aller trouver Pharaon, et pour faire sortir d’Égypte les fils d’Israël ? » Dieu lui répondit : « Je suis avec toi.»

Livre de l’Exode 3, 1-12 

 

 


 

 

Il est descendu

 

 

Par Josette, Claudine, Jean-Luc, André, Honorine, Sophie, Chantal, Bernard, Adeline, Micheline, Pierre … et les autres.

 

 

« Dieu a vu son peuple qui souffre. Il a entendu ses cris et sa souffrance. Il a senti ses souffrances, il est descendu pour délivrer. »

« Il est omniprésent, il est tout le temps avec nous, il voit toutes nos souffrances, tous nos malheurs, Il est sensible à la misère. »

« S’il n’aimait pas, il ne serait pas descendu. Dieu se déplace, il ne reste pas enferré dans son ciel, il est touché et il vient. Il descend et se fait présent par le buisson ardent. »

« Il est descendu dans le buisson, par l’Esprit Saint. C’est sa parole à Moïse. Moïse a entendu la parole qui l’appelait. »

« Dieu fait le tour du monde. Avec tout ce qui se passe, Dieu est avec nous, avec toutes les violences et les souffrances. C’est toujours le même Dieu, encore aujourd’hui, il fait pareil. »

« Il voit le malheur, il veut nous faire ouvrir les yeux, pour qu’on ne se laisse pas abattre par le malheur sur la terre, qu’on ne continue pas à souffrir. Il nous donne son pouvoir d’agir. Il y a de plus en plus de mal sur la terre. Cela nous envahit, il souffre pour nous. Il veut qu’on se défende du mal. Il y a trop de mal. C’est le péché qui nous a mis dans le mal. »

« C’est un Dieu qui nous aime. Si on a des problèmes, si on confesse à Dieu, il fera tout ce qu’on demande. Donc c’est un Dieu de tout le monde, il suffit de confier tes problèmes à Dieu, il sera avec nous. »

« Dieu a vu, a entendu, mais il a eu besoin de Moïse pour faire sortir le peuple d’Egypte. »

« Pour agir, Dieu appelle des gens. Quand il est appelé, Moïse est loin de son peuple. Dieu rapproche Moise de son peuple dont il s’est éloigné. »

« Moïse se demande qui il est. Dieu envoie toujours des gens qui sont petits et faibles.»

« Dieu n’a pas choisi quelqu’un de grand. Petit. Toujours. Mais il lui dit : je suis avec toi. »

« Moi aussi je peux être Moïse. »

 


 

 

Le commentaire de Dominique Fontaine

aumônier général du Secours catholique

 

Dieu nous donne son pouvoir d’agir

Le groupe a réfléchi sur la Miséricorde à partir de ce récit du livre de l’Exode. Leur partage revient en boucle sur la démarche de Dieu : Il est descendu. Parce qu’il veut voir de près et entendre les souffrances de son peuple pauvre. A travers ce partage très simple, on voit bien comment comprendre ce que nous répète la Bible : Dieu est un père, il nous aime d’un amour qu’on peut qualifier aussi de maternel : quand la souffrance nous envahit, il souffre pour nous. Et il descend. On peut lui confier ses problèmes, se confesser à lui. Tout cela peut nous aider à redonner du sens au sacrement de réconciliation. En effet, si on se confie à Lui, on ne se laisse plus abattre par le malheur et le péché. Et nous pouvons devenir de nouveaux Moïse, qui savent qu’ils ne sont pas à la hauteur, mais qui sont disponibles au pouvoir d’agir qui est celui de Dieu. Ce mot « pouvoir d’agir », nous l’employons souvent au Secours Catholique, comme chez les travailleurs sociaux, pour dire que c’est cela dont nous avons tous besoin pour construire une société plus juste et fraternelle. Mais ce groupe nous en fait comprendre la dimension la plus profonde : Dieu nous donne son propre pouvoir d’agir.