Groupe de Paris dans la revue Messages

 

 

 

La guérison du fils d’un fonctionnaire royal

 

Jésus revint à Cana de Galilée, où il avait changé l’eau en vin. Or, il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaüm. Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée, il alla le trouver ; il lui demandait de descendre à Capharnaüm pour guérir son fils qui était mourant. Jésus lui dit : « Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges, vous ne croirez donc pas ! » Le fonctionnaire royal lui dit : « Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure ! » Jésus lui répond : « Va, ton fils est vivant. » L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit. Pendant qu’il descendait, ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre et lui dirent que son enfant était vivant. Il voulut savoir à quelle heure il s’était trouvé mieux. Ils lui dirent : « C’est hier, à la septième heure, (au début de l’après-midi), que la fièvre l’a quitté. » Le père se rendit compte que c’était justement l’heure où Jésus lui avait dit : « Ton fils est vivant. » Alors il crut, lui, ainsi que tous les gens de sa maison.

Jean 4, 46-54

 


 

« On voit en fonction de ce qu’on croit »

 

Par Marie-Noëlle, Adeline, Maryvonne, Jean-Luc, Micheline, Grégory, Etienne, Laure … et les autres.

 

« On voit en fonction de ce qu’on croit. Jésus voit tout de suite si on se confie. Le fonctionnaire royal a tout jeté entre ses mains. Jésus, il voit et il ne va pas le laisser tomber. Les épreuves, des fois, c’est difficile. La vie est belle quand on croit, on n’est pas seul. La souffrance ne vient pas du Saint Esprit, mais l’aide vient du Saint Esprit.

– Après avoir su l’heure, il croit encore plus.

– Donc la foi, ça peut grandir !

– Et faire déplacer les montagnes.

– Moi, j’appelle le Saint Esprit qui habite en nous. Si on a la foi qui habite en nous, elle nous guide, par Jésus. Les miracles, ça vient de l’aide du Seigneur. Je ne suis pas orpheline, je sens que j’ai la mère des mamans, Marie, elle est avec moi. Le Seigneur, il sait la droiture du cœur. La foi c’est sacré, c’est le ciel qui nous guide. On ne va pas trouver un coin où il n’y a pas de ciel qui nous voit.

 Jésus est là dans notre vie, il nous fait des signes, même si les gens nous considèrent comme des tarés.

– Quand on subit toujours l’humilité par les autres, on a des signes très messagers qui nous viennent. Il y a des humiliations qui sont des messagers pour moi.

– Je n’ai pas trop la foi, mais je viens aux réunions. J’ai été malade et j’ai été sauvée, il y a eu les médecins, mais j’ai été sauvée. Mes enfants ont eu la myopathie, il n’y a pas eu de miracle, il valait mieux qu’ils s’en aillent que de souffrir… La foi sauve quand même.

– La confiance de cet homme est touchante, il demande l’aide de Dieu. Dans ma vie je fais des choses, mais je ne demande pas à Dieu… 

– Il a de l’audace : “Est-ce que tu as compris que mon fils est en train de mourir ?” Ce gars-là, il a marché 30 km avec l’idée de faire venir Jésus, et il tourne les talons et tout seul il repart.

– C’est l’affection de ce père pour son enfant qui lui donne le culot de redemander. Il faut forcer un peu les portes, il faut insister. »

 


  

 

La méditation de Dominique Fontaine

 

 

C’est la foi qui sauve

Avez-vous remarqué que ces personnes du groupe Pierre d’Angle renversent la phrase de Jésus, qu’il redira à Thomas après la résurrection : « si vous ne voyez pas, vous ne croirez pas » ? Eux, ils ont découvert le secret de Jésus : si on croit, on voit. En vivant l’humiliation et « l’humilité subie » (quel beau jeu de mots !), ils ont découvert au plus profond d’eux-mêmes des signes messagers (encore un beau jeu de mots !) d’une présence, qu’ils traduisent en parlant de l’Esprit Saint qui habite en eux. Quand ils touchent le fond, comme ce père qui voit mourir son enfant, ils trouvent le culot de demander et de redemander. Ils comprennent d’emblée ce que vit cet homme qui a marché des kilomètres pour aller trouver Jésus et qui repart chez lui sans que Jésus l’accompagne : quelle confiance étonnante ! Ils témoignent alors pour nous de cette « foi qui sauve », dont Jésus parle si souvent dans les récits de guérison. Puissions-nous en prendre de la graine.