Maurice Bellet (1)

 

 

Un texte de Maurice Bellet, dans Le Dieu sauvage. Pour une foi critique,
 Paris, Bayard, 2007, p.190.


Je dirai, pour les plus pauvres des pauvres, ce que je crois que tous peuvent entendre de ces trois choses où Paul voyait la présence de l’Evangile : la foi, l’espérance et la charité.




Si quelqu’un cherche la vérité


humblement et sans se lasser


il se peut qu’il croie ne rien trouver


ou que croyant s’éveiller, il rêve


pourtant, la vérité déjà demeure en lui.

Si quelqu’un est au fond de la nuit


réduit à seulement attendre attendre attendre


que descende jusqu’en son en-bas


ce qui le délivrerait de l’innommable


alors, bien qu’il soit dans sa nuit


tout est sauf.

Si quelqu’un, du fond du cœur,


désire aimer
toujours mieux et toujours davantage


et sans exclure personne


il peut arriver qu’il se trompe de chemin


et s’égare
mais il est impossible qu’il se perde.