Un texte de Gustavo Gutiérrez, « Vers le 5e Centenaire », dans 1492-1992. 500 ans d’évangélisation, Comité épiscopal France-Amérique Latine, mars 1990, p. 59-61.
Il faut avoir le courage de lire les faits à partir de l’envers de l’histoire. C’est là que se joue notre sens de la vérité. (…)
L’histoire écrite à partir du point de vue du dominateur nous a caché pour longtemps des aspects importants de la réalité.
Nous avons besoin de connaître l’autre histoire qui n’est autre que l’histoire de l’autre, l’autre de cette Amérique Latine qui a toujours ‘les veines ouvertes’ – pour utiliser l’expression célèbre de E. Galeano – précisément parce qu’il n’est pas reconnu dans la plénitude de sa dignité humaine.