Le pacte d’Hurtebise

 

Chaque année, une session est organisée pour des aumôniers, membres d’équipes d’aumônerie et de commissions « recherche de sens et de foi » sous l’égide des Equipes Populaires.

Une trentaine de participants venant de Wallonie, de Suisse et de France se sont retrouvés du dimanche 1er au mercredi 4 février 2015 au Monastère Notre-Dame d’Hurtebise (St Hubert, en Belgique).

Ils ont rédigé un Pacte, dit « Pacte d’Hurtebise ». Le voici ci-dessous.

 

 

Au terme d’une session de formation intitulée « Paupérisation galopante et annonce de la Bonne Nouvelle » tenue à Hurtebise (Saint-Hubert, Belgique), du 1er au 4 février 2015, nous nous engageons à progresser dans les diverses directions citées ici :

 

  • entendre davantage les cris de toutes celles et ceux qui sont les victimes d’un système économique qui paupérise de plus en plus et de plus en plus fort ;
  • sortir des citadelles du confort et de la pensée unique – celle qui amène à considérer les dictats de l’économie néo-libérale comme « loi naturelle »- pour aller à la rencontre du pauvre – l’opprimé, l’exploité, le souffrant,… –   sur son propre terrain ;
  • modifier notre regard sur les plus fragilisés, abandonner tout regard qui juge et humilie pour porter sur chacun(e) un regard qui libère et fait exister ;
  • faire les analyses et élaborer les stratégies à partir du point de vue de ceux qui sont mis à terre, prendre leur avis, toujours « faire avec eux » plutôt que « faire pour eux » ;
  • changer d’attitude au sein de nos communautés et de nos associations, en adoptant résolument le principe de Nelson Mandela : « Tout ce que vous faites pour moi, sans moi, vous le faites contre moi », en prenant la posture du compagnon, en passant ici aussi du « faire pour » au « faire ensemble » ;
  • faire pression et modifier les politiques qui excluent, refuser de dénigrer le politique, contribuer à la renouveler de l’intérieur pour qu’elle se mette à l’écoute des plus fragiles, qu’elle prenne en compte et associe ceux qui se sentent oubliés, dès le plan local et jusqu’à l’international ;
  • changer nos modes de consommer et de vivre, pour respecter la création et préserver l’avenir des générations futures, progresser vers la simplicité et la sobriété volontaire ;
  • promouvoir la convivialité, accueillir toutes les occasions de faire la fête, de faire table commune et de nous réjouir : l’action et la fête partagées font de nous « un peuple », permettent de nous connaître, de nous apprécier et de nous soutenir mutuellement pour avancer ensemble au rythme du plus faible ;
  • lire et accueillir les évangiles avec les opprimés, de manière non-fondamentaliste, apprendre et utiliser avec eux un langage, des images, des symboles communs, afin de pouvoir savourer les textes et célébrer ensemble les moments de joie comme les temps de peine ;
  • inventer et créer des lieux et des moments collectifs d’échange et d’évaluation de la manière dont nous progressons dans les engagements énoncés ci-dessus.

 

Balsamo A. (B) – Bocquet J.M. (F) – Buekens A. (B) – Calstas I. (CH) – Clementz M. (B) – Clermont S. (F) – Collard P. (B) – Cretin J.L. (CH) – Deconinck Ch. (B) – Delebarre M. (F) – Delsaut S. (B) – Desclin D. (B) – Dessy P. (B) – Dominé G. (CH) – Godfroid P. (B) – Hericher J.M. (F) – Leclercq P. (F) – Leclercq Th. (B) – Leroy M. (F) – Lesire N. (B) – Lolivier R. (B) – Oberson C. (CH) – Olivier B. ( B) – Sieuw F. (B) – Sneessens G. (B) – Stordeur B. (F) – Terrier Cl.-L. (CH) – Vande Putte J. (B) – Vermeire J.P. (B) – Wäfler A.M. (CH)