Claire-Anne Baudin

 

 

Un texte de Claire-Anne Baudin, dans Le soin du monde. Accompagner la vie des autres, Paris, Bayard (coll. « Christus »), 2008, p. 10.

Si l’amour du prochain et l’amour de Dieu sont une seule et même chose, le soin pris du prochain sera aussi le soin que nous prenons du Dieu qui donne. Et il sera aussi le soin que nous prenons de nous-mêmes.

Car prendre soin aide particulièrement à bien vivre et à bien vivre ensemble : il n’y a pas d’abnégation dans ce projet, mais au contraire une avancée vers la vie pleine.

Si nous faisons attention à nous-mêmes de façon intelligente, nous vivons mieux. Si nous faisons attention à l’autre, non seulement il vivra mieux, mais nous, par surcroît, vivrons mieux aussi.

Et, puisque l’amour du prochain et l’amour de Dieu sont une seule et même chose, le soin pris du prochain – cette part de l’amour qu’on lui porte – et le soin pris de Dieu sont semblables en tous point. Cela est vrai quelle que soit la conscience que nous en avons, quelle que soit la foi que nous confessons ou l’absence de foi confessée.