L’expérience de la rencontre

Au cours d’une rencontre du groupe de Paris, les questions suivantes étaient posées :

Qu’est-ce qui a permis aux compagnons d’Emmaüs de reconnaître Jésus ?
Et moi ai-je reconnu la présence de Jésus (ou de Dieu) dans ma vie ? Racontez.
Y a t-il des moments particuliers où Dieu a paru particulièrement absent, silencieux ou lointain ? 

Ci-dessous des extraits.

 

L’animatrice : On voit deux personnes sur la route. Ils rencontrent quelqu’un ! Qu’est ce qui se passe ? Ils lui parlent et de quoi parlent-ils ?

Patrick : Jésus est mort et ressuscité.

L’animatrice : Ils ne le savent pas à ce moment-là.

Patrick : Il a été cloué sur la croix et il est mort.

L’animatrice : Un groupe de femmes est allé au tombeau et il n’y était pas. Il dit sur le chemin « gens sans intelligence ».

Patrick : A certains moments il y avait une communion.

L’animatrice : C’est à quel moment ?

Patrick : C’est après. Ils sont longs à comprendre qu’il est vivant. Il devait d’abord souffrir, aller jusqu’à la mort et ressusciter.

L’animatrice : Ils s’arrêtent dans une auberge. Ils disent quoi à l’homme ?

Patrick : C’est le moment du pain de communion. Alors leurs yeux s’ouvrent. Ils ont vu. C’est une lumière. S’ouvrir comme ça, c’est comprendre quelque chose qu’ils n’avaient pas compris. Un déclic. Jésus a voulu faire cette communion pour nous.

Franchement ça bouleverse. Quand c’est le décès d’un proche, et puis ils le voient en chair et en os.

L’animatrice : Quand ils l’ont reconnu, que s’est-il passé en eux ?

Patrick : C’est le cœur qui écoutait, leur amour qui était là parce que Jésus disait des mots vrais. C’était une vie. Le cœur, quand tu écoutes la parole, tu sens que ça brûle parce que tu écoutes profondément.

L’animatrice : Sont-ils encore tristes ?

Patrick : Au début, ils ne croyaient pas. Ils pensaient que c’était un fantôme. C’est une lumière qui arrive comme une fumée. Sortir de son tombeau et venir devant ses disciples, les femmes. Il est parti vers le Père puis redescendu. Il est parti comme ça (dans le tombeau).

Personne n’a vu comment ça s’est passé.

L’animatrice : Ce qu’on voit c’est qu’il s’est passé quelque chose. Est-ce que dans notre vie il y a des moments où on se dit que Jésus est passé ? et a transformé notre vie ?

Micheline : C’est pas pareil ! Quand on rencontre quelqu’un et qu’on est dans le malheur, on est mieux.

L’animatrice : Comment est ce que cela s’est passé ?

Micheline : Il nous prend la main.

L’animatrice : Est-ce que dans votre vie quelqu’un est venu et a transformé les choses ?

Patrick : Dans notre vie quotidienne, dans les difficultés, il y a des choses qui nous font avancer sur le chemin. C’est là qu’on comprend qu’il est là. On ne peut pas le voir, mais dans les actes on sent qu’il y a quelque chose pour soulager, ce peut être physique ou moral. Il est là, il nous fait comprendre qu’il est là, c’est une paix.

Il y a des moments où c’est un peu dur ! Je fais que travailler, semaine par semaine je travaille, mois par mois je travaille. C’est là qu’il me fait voir la paix, la joie, l’amour. Il faut pas attendre. Il faut se lever pour comprendre qu’il était vraiment là ; ce peut être une parole transmise par les autres.

Il est absent peut-être pour nous transmettre quelque chose.

Il peut nous aider par d’autres personnes.