Intervention de Patrick Bourse, du groupe de Paris, à la session de théologie pastorale (Nevers, 11 décembre 2010).
Le thème de cette session était la « parole des pauvres », et ce sont des membres du groupe « Chrétiens Quart Monde » de Toulouse et des membres des groupes de La Pierre d’Angle (Paris et Dole) qui ont ouvert cette session.
J’ai voulu venir à ce groupe pour être ensemble avec d’autres, pour bouger et sortir, pour ne pas rester tout seul. C’est un groupe pour la foi, et pour apprendre l’Evangile, pour savoir en qui on croit.
Quand on discute, chaque personne raconte sa foi.
Quand j’entends les autres, ça me fait réfléchir. Ils disent des choses différentes de moi. Entre nous on se fait lever.
Chaque réunion fait réfléchir. Moi, j’écoute. On est dans ce groupe pour s’écouter et pour se comprendre.
Le groupe c’est aussi pour comprendre l’Evangile dans sa vie.
Dans l’Evangile c’est écrit : « Faites des actes. ». L’Evangile c’est une vie, on doit faire comme c’est écrit : « Aimez vous les uns les autres. »
Peu à peu l’écriture rentre dans nos mémoires. Et il y a le Saint Esprit qui vient dans notre vie.
L’Evangile ça fait pardonner. Ça fait respecter les gens.
Si on sert le Seigneur il ne faut pas de haine. Il faut essayer de se comprendre et de se parler.
On peut dire « j’ai mal », parce qu’il y a beaucoup de choses dures dans la vie : le travail, la fatigue, l’inquiétude…
Au travail il faudrait plus de respect, on est des serviteurs, on est pas des machines.
On est des serviteurs de Dieu pour avancer librement.
Il faut écouter les gens en difficulté. On essaie de dire un peu plus, toujours un peu plus.
On reçoit la parole et on essaie de comprendre.
Il y a tellement de difficulté dans la vie.
Les pauvres ont besoin d’être apaisés dans leur vie. Ils ont besoin d’entendre la parole pour découvrir la paix.
L’Evangile est pour tout le monde, pour les pêcheurs et pour les athées. Les athées ne croient plus en Dieu parce qu’il n’y a plus de parole.
Il faut parler de notre foi avec le Saint Esprit. Il faut parler gentiment, on est des ouvriers de Dieu. Beaucoup de pauvres attendent qu’on aille vers eux. Ils attendent des paroles qui viennent d’ailleurs. Ils ont besoin qu’on vienne vers eux.
A force de lire la Bible, tu vas l’apprendre par cœur et tu pourras mieux la transmettre aux autres.
Il ne faut pas devenir fanatique. Mais si on devient fanatiques, il faut devenir fanatique de la paix.