L’indifférence, par le groupe de La Flèche

 

 

L’indifférence

 

Le dimanche 29 juin 2014, le groupe de La Flèche rencontrait les « Joyeux fêlés » de La Ferté Bernard.

Au cours de l’après-midi, un temps de réflexion fut consacré au thème de la différence et de l’indifférence. Le groupe de La Flèche a travaillé le thème de l’indifférence.
Ci-dessous l’essentiel de l’échange au cours de ce travail d’approfondissement.

 

Rejeter une personne.

Passer à côté d’une personne sans la regarder alors qu’elle a besoin d’aide.

Passer devant une personne qui tend la main sans la voir.

Ignorer son prochain, son voisin.

Vivre pour soi sans s’occuper des autres.

Fermer sa porte, se voiler la face.

Parler sans être écouté.

Une personne me disait bonjour avant et ne dit plus bonjour maintenant.

On dit qu’on souffre et ceux qui nous sont proches n’y croit pas, on n’entend pas notre souffrance, ce qu’on a à dire.

Grâce au fait d’avoir rencontré des personnes de la Pierre d’Angle, maintenant je suis regardé comme une personne normale.

Avant, j’avais l’impression que j’existais parce que j’emmenais mes enfants à l’école.

Moi, pendant quarante ans, je me suis demandé si j’existais et pour quoi j’existais.

Des gens que je connais ne me causent pas. Ça fait mal, on est rejeté par les autres.

Dans mon foyer ils n’aiment pas que j’aille à l’église, que j’en parle, alors je me tais, ils ne sont pas de ce côté-là.

Quand on me cause, j’ai le sourire.

Quand on a rendu des services et qu’après on nous rejette car on a plus besoin de nous, tu ne sers plus à rien, ça nous est arrivé il n’y a pas longtemps. Ça me fait de la peine.

Ça m’est arrivé d’aller rendre visite à une personne et elle a dit à une personne qui venait d’entrer : ne vous inquiétez pas, elle est prête à partir, elle va bientôt s’en aller.

On se demande si on servi à quelque chose.

J’ai dépanné beaucoup de monde dans mon travail, mais depuis ma maladie quand on me croise à pied on fait comme si on ne me voit pas.

Depuis que je suis en arrêt maladie je ne vois plus personne.

C’est pas pour autant que je ne continue pas à rendre service, pas avec les mêmes.

L’indifférence plonge l’autre dans la peine. Ce n’est pas reconnaître l’autre tel qu’il est.

Moi je ne peux pas trop me plaindre, mais les relations c’est superficiel. Il vaudrait mieux qu’ils se taisent.

Quand je ne pratiquais plus au moment où j’allais très mal, j’ai été voir un prêtre. « Je vous appelle et on se reverra », me dit-il. Mais il ne m’a jamais rappelé ; il est passé à côté de moi mais m’a laissé complètement.

Moi, certains ne me parlaient pas, mais quand ils ont connus mon malheur ils se sont attendris.

Je me disais que ce sont des gens qui ont fini par comprendre ceux qui étaient dans la peine.

Quand j’ai été seule, je me suis sentie rejetée. On m’a dit d’aller à une autre table parce que j’étais seule. « Nous, on veut être en couple », m’ont-ils dit.

Un jour on m’a traité de feignante : « Tu ne fais rien, tu n’es qu’une malade imaginaire. »

Même les gens malades existent ! J’en ai encore envie de pleurer. On ne sert à rien, on n’est qu’une merde. On pourrait mourir, ça ne ferait rien.

Moi j’avais des tics. Tout le monde se moquait de moi, on voulait même pas s’asseoir à côté de moi. J’ai senti de la violence, on m’a projeté contre un mur, on voulait surtout pas me toucher.

Jésus n’est pas indifférent. Je pense tout le temps à lui.

Faire une prière, ça soulage, d’aller se confesser aussi.

Moi la parole du Christ m’a rendu plus forte parce qu’il était à mes côtés.

Quelquefois je pense que Dieu est indifférent quand on a des choses à subir. Ça m’arrive de penser ça sans y croire…, mais on sait qu’il est là parce qu’on a la foi.

Avant, Jésus, il était indifférent : la tristesse, j’en pouvais plus, mais au dernier délai il m’a aidé à remonter la pente.

Il m’a aidé et j’ai su qu’il n’était pas indifférent. Mais il ne peut pas toujours faire des miracles !

Il y a des choses qui Le dépassent, il ne faut pas que la bêtise humaine détruise le Seigneur.

Jésus, il m’aide bien à porter les choses difficiles. Je ne l’abandonnerai pas ; il est toujours sur moi, il ne faudrait pas qu’on me l’arrache.

Jésus, on lui demande plus souvent qu’on le remercie.

Jésus, il est présent tous les dimanches à l’église. Si on me disait : « Ne va plus à l’église » eh bien, j’irai quand même.

C’est le jour du Seigneur, c’est le partage.

Pendant un moment je ne pensais plus à rien. Ça allait tellement mal que je me demandais s’il y avait quelque chose là-haut. C’est sainte Thérèse qui m’a rendu l’espoir. Quand mon fils partait, je ne savais pas où il allait, je la priais et le lendemain il était revenu à la maison .C’est quand je suis rentré à l’Evangile que j’ai retrouvé la foi. Je serais pas aller à l’Evangile, je ne sais pas si je serais encore là.

Pour moi aussi c’est mieux maintenant. Pour moi, Jésus, il était indifférent quand papy est décédé. J’ai rencontré sœur Antoinette : on s’appelait, elle m’envoyait des petits livres ; je suis venu dans le groupe, depuis c’est mieux. Il y a une période où tout allait mal, je n’avais pas confiance, je me disais : il m’a abandonné. Maintenant la confiance est revenue. Quand je ne dors pas la nuit, c’est là que je prie le plus.

Est-ce qu’on mérite tout cela ?

On s’en pose des questions.

Je ne pense tout de même pas que Jésus est indifférent. C’est un ami, un confident.

Il nous a dit de frapper à la porte. Mais on demande plus qu’on l’honore. On devrait prier aussi pour le remercier.

Pour moi c’est surtout la Sainte Vierge qui exauce les prières.

Ça m’est arrivé de prier la Sainte Vierge pour des choses assez graves et j’étais exaucé mais pas forcément comme je voulais. J’implore plus la Vierge que le Christ.

Quand je fais une prière le matin et le soir je la fait au Christ par le cœur de la Sainte Vierge.

Moi, Jésus, je l’avais complètement laissé. Lui, dans un moment très grave il m’a donné une phrase : « Je t’ai donné la vie, tu ne peux pas la briser. »

On ne peut pas oublier ça. Puis il y a des rencontres ; c’est la chance des rencontres. Mais Jésus m’avait donné le sens.

Moi, souvent j’ai des doutes, quand tout est trop injuste. Mais je veux dire que le chemin que j’ai vécu c’était bien. J’ai un peu peur, je dois approfondir. Je l’ai délaissé, il me manque pas mal.

Je crois qu’Il est sans cesse présent. De temps en temps il envoie des sms et donc des rdv. On n’est pas assez disponible pour entendre qu’il est présent. Mais quand on a été élevé chrétiennement on revient vers Dieu.

Moi j’espère, c’est sûr !