Psaume 2

 

 

Ce psaume a été composé par les participants à la retraite de La Pierre d’Angle au Carmel de la Paix, à Mazille, du 1er au 6 juillet 2011.

 

 

Mon Dieu, tu es le Dieu de l’espérance.

Je n’ai plus d’espoir,

plus d’espoir de trouver l’amour,

plus d’espoir de trouver du travail.

Entends, Seigneur, le cri de nos jeunes,

et le cri de nos cœurs.

 

Seigneur, tu es fidèle, toujours fidèle.

Et tu rends l’espoir.

Alors merci, et louange à toi.

 

Toi tu sais, Seigneur, que je crie et que je pleure :

Mon logement est trop petit.

Comment recevoir mes enfants placés ?

Ils sont majeurs maintenant

Et doivent revenir chez moi.

Comment faire ?

 

Et tu sais aussi, Seigneur,

le mal des jeunes à trouver du travail,

à cause de l’injustice.

Toi qui es proche de nous,

tu sais bien que sans formation pas de travail,

sans travail pas de logement,

et donc on ne peut pas fonder une famille.

 

Dieu, toi tu entends les cris et les prières des malheureux.

Ecoute ceux qui sont trop exploités :

ils ne se sentent pas respectés

car ils se sentent pris pour des machines.

 

J’ai peur, Seigneur,

j’ai peur d’être seul.

Viens nous guérir.

Je te demande ça avec beaucoup d’espoir.

 

Tu es un Dieu d’amour.

Eh bien, j’enrage de ne pouvoir rapprocher dans un lieu sécurisant

la jeune fille violée et son enfant.

J’enrage aussi pour nos dirigeants politiques :

ils ne sont pas au service du peuple,

mais de l’argent.

Et j’enrage encore pour le cœur de ces mamans, de ces parents,

qui sont dans la douleur

parce qu’on a fait du mal à leurs enfants.

Que toute cette violence s’arrête !

 

Tu aimes, Seigneur, te faire proche des petits,

Et tu es un Dieu Sauveur.

Merci pour la lumière que tu nous envoies,

et pour ce temps de retraite :

c’est comme si nous étions dans un petit paradis du monde.

 

Seigneur, il y a tellement à demander :

pour les personnes âgées qui attendent la fin pour être près de toi ;

pour les couples qui se déchirent et leurs enfants, au milieu, ballottés ;

pour les personnes sans logement

et les familles obligés de s’entasser dans des chambres d’hôtel.

 

Mon Dieu, tu es un Dieu de fraternité et tu pardonnes.

Mes forces m’abandonnent et je n’y arrive plus.

La jeunesse me fuit et j’ai peur.

Viens, Seigneur, viens me visiter.

 

Mon Seigneur, merci.

Oui, merci, parce que j’ai vu des gens se remettre debout,

et après se battre pour les autres.

Merci pour ceux qui rendent possible les rencontres

des chrétiens du Quart Monde.

Merci parce que tu es la vérité de mon cœur.

Et merci, Seigneur, pour l’amitié des sœurs qui nous accueillent,

et parce qu’elles vont porter nos vies dans leurs prières.

Enfin merci pour les moutons et les oiseaux, les arbres et l’herbe.

 

Seigneur, on oublie toujours quelque chose et quelqu’un dans la prière.

Veille sur les malades, toi qui nous aimes,

et sur nous tous.

Louange à toi.