Psaume 7

Ce psaume a été écrit à partir par quelques membres du groupe de Paris

 

Mon Dieu je crie vers toi, je suis épuisé.

Le courage a quitté mon désir.

Dis-moi, retrouverai-je un jour le goût de la liberté ?

 

Enfermé dans cet hôpital, seul et triste,

je désespère entre les quatre murs blancs de ma chambre

où le silence m’effraie.

Depuis longtemps je ne sens plus le souffle du vent sur ma peau.

Je ne vois plus les nuages voyager dans le ciel,

je n’entends plus le soleil faire chanter les oiseaux.

 

Je m’accroche à la croix qui pend à mon cou.

Je crie en silence :

« Sauve-moi et ramène-moi à la vie d’autrefois,

quand tu étais là, présent et attentif

et que tu remplissais mon cœur de paix.

Mon Dieu redonne-moi un petit peu du goût de la vie d’hier. »

 

Mon Dieu, la vie n’a plus de sens depuis qu’ils ont pris mes enfants.

On les a arrachés de mes bras, on les a cachés à mes yeux.

Et mon cœur pleure d’une blessure qui ne pourra jamais guérir.

 

Je n’ai plus rien, Mon Dieu. Mon cœur est vide…

Je n’ai plus personne à qui dire bonsoir quand vient la nuit.

Je n’ai plus personne sur qui veiller…

Maintenant, mes enfants, je dois les aimer de loin,

quand d’autres sont payés pour s’occuper d’eux.

On a volé l’éducation que je voulais leur donner.

 

Depuis huit années maintenant,

je pleure et mes yeux sont rongés de tristesse,

et j’attends que tu viennes nous faire justice.

Je crie vers toi, jour et nuit, dis-moi :

resteras-tu sourd à mes prières ?

 

La vie s’acharne

mais je veux continuer à croire que Tu es là, toi mon Dieu.

Les gens me regardent de travers, ils s’acharnent à dire du mal de moi.

J’entends leurs calomnies et leurs mensonges.

Je bouche mes oreilles, je marche dans les rues le regard baissé.

 

Même mes enfants m’abandonnent.

Toi, tu es mon seul refuge.

Je rentre à l’église quand elle est vide

et là je peux te dire tout mon malheur.

Je sais que tu m’écoutes, parce que toi aussi ils t’ont calomnié,

on a dit toutes sortes de mal contre toi, on t’a craché dessus.

Et toi tu as pardonné.

 

Mais les jours s’ajoutent aux jours et les années aux années

et je ne vois pas venir la lumière…

Viens vite car je lâche prise, j’ai peur de commencer à désespérer.

Viens vite, Toi mon seul refuge.